Explications... plus que compliquées !

Bon... Je suis chez moi, j'ai le bras cassé, dans un plâtre et en écharpe. J'ai faim, personne n'est là, je n'ai pas le droit de cuisiner. Et vive les tranches de pain natures ! Je n'ai rien à faire et je m'ennuie terriblement. Je monte les escaliers en traînant des pieds et je m'effondre littéralement sur mon lit. Je reste étendue comme ça pendant ce qui me semble une éternité. Je me relève. Heurk ! Seulement dix minutes ont passées... Je me dirige vers ma bibliothèque et c'est là que je fais face à un dilemme énorme: est-ce que je relis Les Haut de Hurlevent ou Roméo et Juliette. Le premier gagne et je me recouche sur le lit en feuilletant le livre que je connais presque par coeur. Bon sang ! Le temps traîne juste pour moi ou quoi !!!!

Complètement rassasié, Edward roulait dans les rues de Forks à belle allure, comme à son habitude. Allait-il ramener sa Volvo au manoir ou passer d'abord voir Bella. Il ralentit, et ne voyant pas la voiture du chef Swan, choisit la deuxieme solution.

Bella était étendue sur son lit, en train de relire pour la enieme fois Les hauts de Hurlevent, un bouquin tout corné et abimé a force d'avoir ete lu et relu. Elle leva la tête et sourit. Edward lui rendit son sourire et s'appretait à dire quelque chose lorsque la voix de Charlie retentit dans l'entrée.

- Bella?

"Oh oh..."

Je tentais de me relever en hâte, trébuchais dans mon pyjama qui traînait par terre et me retrouvais... dans les bras d'Edward qui me retint afin de m'empêcher de m'étaler sur le plancher.

"Il ne faudrait pas te casser autre chose..." dit-il doucement, un sourire flottant sur ses lèvres.

Je m'appuyais sur lui pour descendre l'escalier, sachant que mon père était déjà probablement en état de panique générale causée par la Volvo garée en face de la maison. Ça n'allait sûrement pas s'améliorer lorsqu'il verra mon plâtre. En effet, il pâlit à vue d'oeil en voyant mon bras... Hum, je ne suis pas sûre si c'est dû à l'écharpe ou à Edward. Probablement qu'il ne s'agit pas d'une bonne combinaison... Je souris, mal à l'aise, en disant:

"Euh... Salut Ch... Papa !"

Edward se tenait derrière Bella lorsque Charlie fit son entrée. Voyant le bras de sa fille, il pâlit, puis de livide son visage passa à écarlate. Il lança un regard assassin au petit ami de sa fille.

-Bonsoir Charlie, dit ce dernier.

-Qu'est-il arrivé à ma fille?

Le chef Swan regardait Edward en demanda ça, le regard plein de reproches.

Je m'empressais de déculpabiliser Edward avant que celui-ci ne soit lui-même pris de remords:

"Ce n'est pas lui papa. Il n'était même pas là quand c'est arrivé."

"Et qu'est-ce qui est arrivé" demanda mon père, soupçonneux.

Je lui narrait donc l'histoire en quelques mots:

"Je me suis levée et j'ai voulu me rendre chez les Cullen, sachant qu'Edward était parti camper." commençais-je, en appuyant sur les trois derniers mots.

"Alice a voulu aller se promener, je suis tombée, je me suis brisé le bras, Carlisle m'a soigné et j'ai le bras dans le plâtre en plus d'une interdiction de cuisiner pour cinq jours."

Je cessais de parler pour reprendre mon souffle. À la mention du nom d'Alice, le teint de mon père père était passé du rouge au rose puis à une couleur à peu près normale. Pour finir de le convaincre j'utilisais mon argument monstre qui fonctionnait à tout les coups:

"J'ai juste été victime de ma malchance ! Comme d'habitude quoi." ajoutais-je en haussant les épaules. Mon père me demanda si j'avais mangé. Ben voyons ! Est-ce qu'il m'écoute quand je parle ?

Je répondais, plus que cynique:
"Pour sûr j'ai mangé ! Figure-toi qu'un bon génie est apparu, et a fait surgir de nulle part des plats plus gastronomiques les uns que les autres: pain avec croûte, pain sans croûte, mie de pain sans croûte, croûte sans mie de pain. J'ai été absolument servie !"

En arrière de moi, j'entendais Edward qui avait du mal à garder son sérieux. Je lui décochais un coup de coude dans les côtes, qui je suis sûre, lui fit à peine l'effet d'une pichenotte, et ce s'il l'avait senti...

Edward se retenait de ne pas rire. Charlie, visiblement ne trouvait pas ça drôle. Bella avait raison, il était quelque fois à côté de la plaque. Il s'excusa plusieurs fois et proposa de préparer à manger.

- Si je n'ai pas le choix, soupira Bella.

- Je peux cuisiner moi si vous voulez, proposa Edward.

Bella le regarda, étonnée, d'un regard qui voulait dire "tu sais cuisiner toi?". Le jeune homme (si on peut dire homme ^^) lui sourit de toutes ses dents.

- Alors? Qu'est-ce que vous en pensez?

"Je crois honnêtement que n'importe quoi sera mieux que ce que papa préparera. Sans vouloir te vexer..." ajoutais-je en me tournant vers mon père.

*Même la nourriture préparée par un vampire.*

Mon père secoua la tête, plus que soulagé de ne pas avoir à s'approcher à moins d'un mètre d'une casserole. Il s'éloigna assez rapidement en direction du salon. J'entendis le vieux divan grincer lorsque Charlie s'y assit afin de regarder un match de je ne sais quel sport. Dès que je perçut la rumeur des commentaires sportifs je dis à Edward:

"Tu sais cuisiner toi qui fronce le nez devant un minuscule morceau de piment ?"

Il hocha la tête.

"J'ai déjà été humain ma belle. Il fallait bien que je me nourisse trois fois par jour comme tout le monde !"

Je lui tirais la langue pour toute réponse.

Habilement, Edward se mit à cuisiner, Bella lui montrant les placards où se trouvaient les ingrédients dont il avait besoin, et le regardant faire avec des yeux ronds.
Edward, impassible, continuait de s'agiter partout dans la cuisine. Au bout de quelques minutes, il ouvrit le four et enfourna sa préparation (j'ai pas d'idées pour ce que je peux bien lui faire cuisiner XD)

-C'est prêt dans 10 minutes, annonça-t-il en s'approchant de Bella et en l'enlaçant tendrement (out en faisant attention à son plâtre évidemment)

Je me collais contre lui, grognant tout de même un peu à cause de mon plâtre qui me génait. Je n'essayais même pas d'envisager de dormir avec ce truc, ça m'aurait coupé le moral. Edward m'embrassa mais se décolla presque aussitôt. Je faisais dos à la porte du salon aussi j'ignorais que mon père était entré dans la pièce.

"Qu'est-ce qu'il y a Edward ?"

Il ne répondit pas mais retira ses bras d'autour de moi. Je pivotais lentement pour voir mon père figé. Attiré par l'odeur de la lasagne (et voilà le plat ...), mon père était venu voir à quel stade de cuisson elle était et nous avait trouvé en train de nous embrasser. Il était rouge, plus rouge que je ne l'avais jamais vu d'ailleurs. Il prit une grande inspiration. Son visage avait pâli et était maintenant plus vert qu'autre chose.

"Vous m'appellerai quand ce sera prêt."

Apparamment, il avait décidé d'accepter l'inévitable. Hum... Dans mes rêves... Au moins il n'avait pas chassé Edward. Sans doute à cause de mon statut d'handicapée temporaire... ou parce qu'il avait trop mal au coeur pour le faire...

Edward sourit, amusé, lorsque Charlie retourna à son match.

"Oh moins, il ne l'a pas mal prit!"

Bella allait dire quelque chose, mais la sonnerie du minuteur la coupa dans son élan. Edward ouvrit le four et sortit le plat comme s'il s'agissait d'un plat froid alors qu'il aurait dut se bruler les mains s'il avait eté humain. Il le déposa sur la table et sourit à Bella.

"Eh voilà! C'est prêt! Je crois que je vais vous laisser manger tous les deux..."

Bella voulut protester, mais il la coupa.

"Je reviendras cette nuit, pendant que ton géniteur dormira comme un loir"

"S'il-te-plaît ! Déjà que cette journée est la pire qui me soit arrivée jusqu'à maintenant, ne me laisse pas avec Charlie sur le dos. Une fois qu'il se sera remis, il va m'assassiner!"

Je vis Edward sourire. Il me demanda:

"Et avec quoi va-t-il te tuer ?"

"Hé ! Est-ce que quelqu'un m'écoute quand je parle ? Il est shériff de la ville et possède donc un fusil chargé qu'il ramène à la maison tout les soirs !"

Il me serra dans ses bras en riant. Je tentais de protester mais, bien sûr, je n'étais pas de taille à l'empêcher de me tenir contre lui... Tiens, c'est plutôt rare que ce soit moi qui tente de l'éloigner...

- Je reviendrais vite, c'est promit...

Il restèrent un moment enlacés, mais Charlie entra de nouveau dans la cuisine en se raclant la gorge.

- Je vais vous laisser... Au revoir monsieur...

Bella lui jeta un nouveau regard suppliant, mais il n'en teint pas compte.
Il sortit et monta tranquillement dans sa voiture.

Après qu'Edward soit sortit, je sentais le regard de mon père peser sur moi. Je m'activais, évitant le plus possible de regarder Charlie. Après avoir pris deux assiettes, je servais la lasagne en prenant soin de ne pas salir la table. Je pris deux fourchettes, en posait une sur le morceau de mon père et vint m'asseoir à la table. Je contemplais mon assiette sans en prendre une bouchée toutefois. Je m'attendais à me faire semoncer sévèrement, mais il soupira avant de retourner à son match en secouant la tête.

*Sans doute ne veut-il pas trop chialer après son nouveau cuisinier...*

Après avoir fini de manger, je faisais la vaisselle et montait dans ma chambre. Je reprenais Les Hauts de Hurlevent. Je m'endormis rapidement, épuisée par la journée. Lorsque je me réveillais, il faisait nuit et quelqu'un avait éteint la lumière. Je regardais l'heure: 10h30. Ma fenêtre était fermée. Curieux, je l'avais pourtant ouverte...

"Tu ne dors pas ?" chuchota une voix dans le noir.

Je sursautais mais Edward me pris dans ses bras.

"Salut !" chuchotais-je à mon tour.

C'est alors que je réalisais que j'étais encore tout habillée.

"Attends. Je vais juste me changer, d'accord ?"

Il me laissa sortir de ses bras et je revins après avoir fait ma toilette. Je me glissais dans le lit.

Edward attendit que Bella finisse sa toilette, feuilletant Les Hauts de Hurlevent, captant des bouts de phrase au passage, mais sans lire réellement.
Il sourit quand Bella s'installa sous les couvertures. Edward s'allongea à côté d'elle, la regardant amoureusement.

*Elle ne peut même pas imaginer l'effet qu'elle produit sur moi...*

Il soupira d'aise. Il aimait être auprès d'elle. Même la regarder dormir était un bonheur pour lui.

Je me glissais sous les couvertures. En faisant ma toilette, j'avais pris soin de faire le moins de bruit possible. La dernière chose dont j'avais besoin était que Charlie se rende compte qu'Edward passait la nuit avec moi. Ce serait un plan pour lui faire faire une crise cardiaque mortelle; il ne supportait même pas de nous voir nous embrasser !

Je détaillais le visage d'albâtre d'Edward éclairé par un raie de lune -qui avait miraculeusement passé la couche de nuages-, m'attardant aux lèvres parfaites. Il me serrait dans ses bras de granit et une fois de plus, je ne pus m'empêcher de faire la comparaison d'une statue me serrant dans ses bras de pierre. Je me calais contre son épaule, bien envelopée dans une couverture pour ne pas geler. Je réfléchissais un peu.

*C'est fou ce que ça me manque lorsqu'il n'est pas là... Comment ais-je survécu six mois ? Grâce à Jacob...*

La réponse m'attrista. Depuis le retour de mon amour, je n'avais presque plus de nouvelles. Une question me chicotait. Je décidais de la poser à Edward:

"Est-ce que ça ferais une différence si je n'étais pas malchanceuse ? Si tu n'avais pas à être constamment sur tes gardes de peur de me voir trébucher sur une racine d'arbre ou de voir un groupe de vampires vouloir me vider de mon sang ?"

Edward sourit et leva les yeux au ciel. Rolling Eyes

- Tu serais la fille la plus chanceuse et la plus adroite de la terre, je t'aimerais quand même.

Il l'embrassa.

- Et puis, de toutes façons, tu es Bella Swan, malchanceuse et maladroite et je t'aime comme tu es...

Il la regardait amoureusement, attendant sa réponse.

"Et moi je suis Bella Swan, malchanceuse et maladroite, sur le point d'attraper un complexe parce que tout le monde autour d'elle sait marcher en plus de ne pas vieillir !"

Edward sourit amusé par ma répartie. Il m'embrassa doucement. Il me glissa alors à l'oreille:

"Il ne faut pas avoir de complexe pour ça... Tu pourrais prendre des cours pour réussir à marcher convenablement..."

Furieuse, je me dégageais de ses bras. Mon bras plâtré frappa le mur avec un bruit sourd. Je figeais automatiquement et Edward profita de mon immobilité pour me serre contre lui, empêchant toute possibilité de fuite.

"Charlie n'a même pas réagi..."

Je savais que si Edward le disait c'était vrai...

Bella se figea net. Edward leva les yeux au ciel et la serra dans ses bras. Il pouvait grâce à son pouvoir savoir si Charlie avait entendu quelque chose. En l'occurence, il n'avait rien entendu et était toujours plongé dans un sommeil de plomb.

- Charlie n'a même pas réagi, dit le jeune homme (façon de parler) pour rassurer sa belle.

Il la sentit se détendre dans ses bras, soulagée. Parfois il n'avait pas besoin de lire dans ses pensées pour la comprendre.

Heureuse de savoir que Charlie ronflait toujours, je me détendais dans les bras d'Edward. Pensive, je réfléchissais profondément, même si mes réflexions avaient plus l'air d'un débat.

*Est-ce que je lui demande... Non ! Oui ! Non ! Oui ! Non ! Oui ! Peut-être que si... Il semble calme... Oui ! Non ! Oui ! Non ! Oui ! Non ! Oui ! Non ! Oui !"

Finalement, le "oui" remporta le débat intense qui avait lieu dans ma tête et je demandais à Edward:

"Hum... Bon, reste calme s'il-te-plaît. Je sais que tu n'aimes pas particulièrement parler de ça mais..."

"D'accord, je vais essayer de me contrôler..."

Sa voix semblait légèrement inquiète, cependant. Il avait sûrement deviné que je désirais parler de ma transformation. Je pris une grande inspiration:

"Comment vas-tu me transformer exactement ?"

Il se tendit un peu et je vis qu'il serrait les dents. Le tout ne dura que quelques secondes.

Edward serra les dents. Il n'aimait pas lorsque Bella abordait le sujet, ce qui arrvait de plus en plus frequemment. Bien sûr, il voulait l'avoir à ses côtés pour toujours, mais en même temps, il ne voulait pas qu'elle renonce à l'humanité pour lui. Elle avait encore tant de choses à vivre!

- On y est pas encore, dit-il simplement

Je sentis la frustration monter en moi comme une vague. J'essayais de me calmer, mais je réalisais que je tremblais comme une feuille au vent. Je m'écartais de lui et me levais. Je commençais à faire les cent pas silencieusement pour me calmer. Lorsque je fus à peu près certaine de pouvoir parler sans émeuter tout le quartier par mes cris, je dis en me retournant vers Edward, toujours étendu sur le lit:

"Pourquoi est-ce que lorsque j'essaye de te parler de ça, tu détourne la conversation ? Je sais que tu n'aimes pas discuter de ça mais j'aimerais quand même avoir plus de renseignements."

Je m'étais finalement immobilisée et je fixais maintenant le tapis avec un peu plus d'attention que nécessaire. En fait, je cherchais mes mots. Finalement, je relevais la tête et croisais son regard. Je vins m'asseoir à ses côtés et dis:

"Je sais que je pourrais demander à Alice, Carlisle ou même Emmett au sujet de mes questions, mais je veux que ce soit toi qui y réponde."

Je soupirais, à court de mots, presque sûre d'avoir perdu la bataille encore un fois. J'étais au bord des larmes, mais j'essayais de les empêcher de monter et de déborder.

Edward soupira. Il se releva et enlaça Bella par la taille, l'attirant vers lui.

- Je t'ai déjà donné des arguments quand à ma reticence. Je ne veux pas que tu regrettes ton choix, Bella. Tu seras la seule à avoir choisi cette vie, et il faut que tu sois certaine de le vouloir. Mais bon... Je ne peux pas t'obliger à rester humaine... même si j'aimerais bien...

Il la regardait intensement, droit dans les yeux.

Je le laissais me serrer contre lui et je me blottissais dans ses bras. Décidément, lui tenir tête et le bouder, était la chose la plus dure qui me soit donnée de faire... et apparamment, je ne réussissais pas. Nous restions dans cette position un bon nombre de minutes avant que je ne brise le silence en disant d'un ton faussement boudeur:

"La seule raison pour laquelle tu ne veux pas que je deviennes comme toi, c'est parce que tu ne veux pas partager te lions de montagnes !"

Il m'embrassa sur la tête avant de me chuchoter à l'oreille:

"Qu'est-ce qui te dit que ce n'est pas ça ?"

Je le regardais incrédule, puis il éclata d'un rire silencieux en voyant mon expression. Il me serra encore plus fort avant de chuchoter de nouveau dans mon oreille:

"Mais non voyons ! Qu'est-ce que tu peux imaginer parfois !"

Bella bailla. Un long baillement prolongé à s'en décrocher la machoire. Edward lui sourit et s'écarta légèrement d'elle.

- Il faut que tu dormes maintenant.

Il s'assit sur la chaise de bureau et ferma les yeux, se laissant aller contre le dossier. Sa voix mélodieuse (bah oui, les vampires ont forcemment la voix mélodieuse Razz

) s'éleva dans la chambre, assez bas pour que Charlie n'entende pas. Il chantonnait la berceuse qu'il avait composé, comme souvant le soir.

Je ne désirais pas particulièrement dormir mais je sentais mes paupières se fermer et je n'avais pas accès à des litres de cola comme durant un certain vol d'avion. De plus la voix d'Edward s'élevait dans la pièce, meublant le silence. Je me relevait quand même jusqu'à être assise dans le lit. Je le regardais et lui dis, un petit sourire au lèvres:

"Je vais dormir si tu reviens ici."

Il s'approcha d'un pas feutré et s'étendit de nouveau sur le lit sans que mon vieux matelas n'émette un seul grincement. Il me reprit dans ses bras et continua à chantonner tout en caressant mes cheveux. Cette fois je sentais que je glissais vraiment dans le sommeil et ne tentais rien pour essayer de ralentir ma course...
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Je fus réveillée par une raie de lumière qui inondait la pièce, m'éblouissant. Je devinais qu'il faisait beau et eut une idée. Je me retournais rapidement, parfaitement éveillée et vit Edward, assit dans la berceuse au pied de mon lit qui feuilletait un livre. Même de loin, je devinais qu'il s'agissait des 'Hauts de Hurlevent'. Et après, il osait me critiquer parce que je n'arrêtais pas de le relire ! Je me levais, m'étirais et vint m'asseoir sur les genoux d'Edward qui lâcha volontier le petit livre aux pages cornées. Il me serra contre lui. Après quelques minutes, je me décidais à lui exposer mon idée:

"Il fait beau aujourd'hui. Tu crois qu'on pourrais aller à ta clairière ? Ça fait des siècles que je ne t'ai pas vu scintiller."

J'attends sa réponse, collée contre lui, consciente toutefois de l'allure déplorablement désordonnés de mes cheveux.