Une journée... catastrophique [Vérouillé]

La journée avait commencée du mauvais pied... Bella s'était réveillée et avait trouvé une note élégamment écrite disant:

Bella,
Je suis partit chasser avec Jasper et Emmett. Je reviendrais demain soir...
Je t'aime,
Edward.

"Génial !" avait-elle marmonné.

Comme à toutes les fois où Edward partait, Bella avait senti sa réserve de moral baisser jusqu'à un niveau dangereusement proche de zéro. Avec un soupir, elle était allé se préparer et avait décidé d'aller voir Alice. C'était sans compter les caprices de sa vieille voiture... Après avoir tenté une dizaine de fois de la faire partir, elle dut se rendre à l'évidence: quelque chose clochait.

Elle était entrée de nouveau dans la maison et avait téléphoné à Alice, lui demandant de venir la chercher. Naturellement, celle-ci était déjà à moins d'une minute de chez Bella, ayant vu d'avance les intentions de la jeune fille. Elles s'étaient rendues chez les Cullen et avait discuté un moment. Cependant, quelques minutes après, Alice avait décidé d'emmener Bella dans une promenade, malgré les protestations de celle-ci. Ce qui devait arriver arriva et Bella trébucha, se blessant au bras.

Et maintenant, elle était assise dans la petite salle d'attente de l'hôpital, attendant de voir un docteur.

"Tu devrais voir Carlisle. Il est de garde aujourd'hui."

Bella ne put s'empêcher de lancer un sarcasme:

"Quel réconfort !"

Alice haussa alors les épaules indifférente, avant d'ajouter:

"Au moins, il ne dira que le strict nécessaire à Charlie..."

Bella lui tira la langue, avant de grimacer de douleur parce qu'elle avait bougé son bras.

Edward avait dû abréger sa chasse après avoir reçu un coup de fil de Alice. Rien de grave d'après cette dernière, mais le vampire se sentait assez rassasié pour aller rejoindre sa belle. Il sourit de la maladresse de Bella. Elle se retrouvait à l'hôpital très souvent.

*Surtout depuis qu'elle me connaît* pensa-t-il.

Il se força à chasser sa culpabilité et gara sa voiture sur le parking.
L'hôpital ne fourmillait aps d'activité, au contraire. La salle d'attente était presque vide, il y avait seulement un couple et leur enfant... Et Bella...
Il s'avança vers elle à grandes enjambés.

"Edward !"

Je commençais à m'élancer vers lui, avant de me rappeller que mon bras était problablement cassé... Résultat: douleur insoutenable au bras. Je reprenais donc:

"Salut !"

Je remarquais que ses yeux n'étaient pas aussi pâles qu'à l'habitude. Génial ! Non seulement j'avais mal au bras, mais en plus, mon vampire d'amoureux avait encore soif, ce qui voulait dire qu'il devrait repartir plus rapidement... Il s'assit à côté de moi et me regarde sans rien dire. Bon.... Soit il se blâme pour ce qui m'est arrivé, soit il pense que je suis la Reine des Maladroites... Pour mon plus grand malheur, il s'agit sûrement de ma deuxième idée...

"Bella..."

Il soupira, faisant mine d'être exaspéré. En fait, il était plutôt blasé, trop habitué à ces petits séjours à l'hôpital qui se produisaient très très souvent.
Son inquiétude reprit vite le dessus.

"Tu as vu Carlisle?" s'enquit-il

"Nan... Si je l'avais vu, soit je serais assomée par la morphine, soit j'aurais le bras dans le plâtre ou encore pire les deux..."

Je le regardais et malgré son apparente exaspération, je voyais le coin de ses lèvres se relever en un petit sourire que la plupart des gens n'auraient pas remarqué. Je souris moi aussi avant de dire d'un ton faussement contrarié:

"Je ne t'exaspère pas... Je te décourage..."

"Tu ne sais pas à quel point !" me dit-il en me serrant dans ses bras.

Edward attira Bella contre lui et plongea ses yeux dans les siens. Il sourit en sentant le coeur de la jeune fille s'emballer et en la voyant retenir son souffle comme à chaque fois.

"Ah... Bella..." dit-il tendrement "Tu ne changeras jamais."

Puis il posa doucement ses lèvres sur les siennes et l'embrassa tendrement. Le baiser ne dura pas longtemps, mais le garçon avait trop peur de faire un geste qu'il regretterais, la soif l'emportant sur l'amour

Découragée, je déposais mon coude valide contre le bras de la chaise et mettais ma tête dans ma main. Je prenais une grande respiration et dit à Edward (malgré tout ce que ça me coûtait...):

"Retourne chasser."

Curieusement, cette simple petite phrase me vida plus de mon énergie que tout les évènements de la matinée. Il me fixa. Je me doutais qu'il se demandait si j'étais tombé sur la tête et c'est un "non" catégorique qui sortit de sa bouche.

"Non."

Il avait dit ça fermement. C'était un non catégorique. Voyant que Bella s'apprêtait à répliquer, il ajouta:

"J'irai une fois que tu te seras fait soigné."

"Si tu veux mon avis, ça irait plus vite si tu t'adressait à Carlisle. Il est de garde, et il t'épargneras les explications avec Charlie"

Il sourit, de ce sourire amusé qui lui était propre, sür d'avoir tapé dans le mille.

"Je veux qu'on m'arrange le bras !" dis-je. "Même si je me retrouve dans le plâtre pour trois mois !"

Je me retournait subitement: où était partie Alice ? Je posais la question à Edward.

"Je crois qu'elle est allée chercher Carlisle."

Bien que je sache qu'Edward avait encore soif, je me collais contre lui. Le contact de sa peau glacée contre mon bras diminuait la douleur. Doucement, je commençais à sombrer dans le sommeil.

"Bella... Bella, réveille-toi."

Edward abandonne l'idée de me sortir des limbes dans lesquelles je flotte et me soulève. Pendant qu'il marche, je reprend pied avec la réalité et le plafond de l'hôpital qui défile au-dessus de moi me fait comprendre que je vais rapidement voir un médecin.

Bella avait commencé à sombrer dans le sommeil quand Alice réapparut.

"Carlisle peut l'examiner maintenant" dit-elle.

Edward se pencha vers Bella pour la réveiller.

"Bella... Bella, réveilles-toi..."

Le vampire sourit et renonça à sortir sa Belle de la torpeur dans laquelle elle était plongée pour la porter. Pour Edward, Bella était aussi lourde qu'une brindille pour un homme normal. Il suivit Alice d'un bon pas (mais tout de même modéré par rapport à sa vitesse de pointe ^^). Il s'arrêta devant une chambre banale, semblable sans doute à toutes les autres. Carlisle en sortit, refermant la porte doucement.

Complètement réveillée maintenant, j'accrochais mon bras valide au cou d'Edward (j'aurais bien voulu mettre les deux mais...). Il entra dans la pièce,me portant toujours, suivi de Carlisle, toutefois Alice resta dehors. Contre ma volonté, il me déposa sur le lit et s'assit à côté de moi. Carlisle m'offrit son sourire à faire tourner les têtes (auquel j'étais totalement indifférente d'ailleurs) et dit (avec un ton un peu trop joyeux selon moi):

"Je crois que tu as le bras cassé..."

Edward regardait la scène appuyé nonchalemment contre l'encadrement de la porte. Alice était à côté de lui. Ce n'était pas la première fois que Bella se cassait quelque chose. La dernière fois, elle avait du porter une attelle car elle s'était cassé le poignet. Elle avait l'air exaspéré par l'attitude, probablement trop joyeuse, de Carlisle.

"Comment s'y est-elle prit?" demanda doucement le garçon à Alice

Cette dernière lui expliqua le bête accident et Edward leva les yeux au ciel.

Du petit lit d'hôpital, je voyais Edward lever les yeux au ciel, et pendant que Carlisle examinait mon bras, je me demandait pour l'énième fois depuis ma naissance, comment et pourquoi j'étais née avec cette malchance incroyable. Après qu'Edward eut fini d'apprendre tout au sujet d'une des gaffes les plus gênantes de ma vie, il s'approcha de nouveau du lit. Il interrogea Carlisle des yeux et je vis ses lèvres s'agiter mais il parlait si bas que mes pauvres oreilles humaines ne pouvaient rien comprendre. Je vis le docteur hausser les épaules avant de se tourner vers moi:

"J'ai une mauvaise nouvelle..."

Cette fois, son ton n'avait rien de joyeux.

"... et une bonne nouvelle." termina-t-il.

Je lui lançait un regard interrogateur. Il répondit à ma question silencieuse:

"Tu as le bras cassé, mais il s'agit d'une cassure mineure. Tu ne passeras que deux semaines dans le plâtre."

Aparamment, mon regard disait clairement que je ne voyais rien de réjouissant à passer deux semaines dans le plâtre. Edward me dit:

"Tu es chanceuse. En général, c'est six semaine ou plus dans le plâtre..."

A voir la réaction de Bella, celle-ci ne trouvait pas que passer deux semaines avec un bras dans le plâtre était une bonne nouvelle. Son visage montrait qu'elle était encore plus exaspéré.
Edward sourit et ajouta:

- Allez! Deux semaines se n'est rien!

La jeune fille le fusilla du regard.

Non mais franchement ! Deux semaines avec l'usage d'un seul bras alors que je suis maladroite avec les deux. Et Edward qui me regarde avec un petit sourire. Je lui lance mon regard le plus assassin... qui fond quand je vois sa bouche se transformer en son sourire en coin auquel je ne peux absolument pas résister. Il me dit alors:

"Tu peux marcher où il faut que je te porte jusqu'à la salle des rayons X ?"

J'allais lui répondre vertement mais... je changeais d'avis:

"Non. Porte-moi !"

Il me décocha son regard Tu ne veux vraiment pas vivre vieille... qui se voulait menaçant et en retour, je lui tirais la langue. C'est alors qu'il me souleva. Pour me venger, je me collais le plus possible contre lui. Il ne réagit même pas, si ce n'est qu'il me serra plus fort. Décourageant... Mais bon, pas désagréable pour autant !

Edward suivit Carlisle dans les couloirs blanc de l'hôpital et déposa délicatement Bella au sol une fois arrivés dans la salle où les radios seraient faîtes. Il s'écarta et s'adossa au mur, laissant le médecin s'occuper de tout. En bon professionel, Carlisle fit en sorte que les radios se fassent le plus rapidement possible.

- Je reviens tout de suite, annonça-t-il avant de disparaître dans une salle voisine.

Edward se plaça à côté de Bella, lui souriant amoureusement.

Je considérais Edward un instant avant de dire:

"Tu sais, il y a un point de positif dans cette histoire."

Il me jeta un regard en coin avant de demander:

"Et qu'est-ce que c'est ?"

Avec le visage le plus sérieux possible, je répondais: "J'ai un mécanicien pour ma voiture !"

Il me dévisagea. Je détaillais son visage parfait d'où le sourire avait disparu, remplacé par une expression vexée, presque insultée. Je lui dis alors:

"Mais ce qui est encore mieux c'est..."

Son expression disait maintenant: Qu'est-ce qu'elle va encore me sortir ...

"...que tu es revenu plus vite !"

Il me prit dans ses bras de nouveau, tout en faisant attention à mon bras, et au moment où il m'embrassait (plus exactement au moment où je menaçais de perdre connaissance par manque d'air ), Carlisle entra. Il toussota quelques fois pour se faire remarquer et à regret je me décollais d'Edward.

Il nous mena dans une petite pièce, juste à côté. Je vis avec horreur le matériel nécessaire à mon plâtre. Le médecin me désigna le lit et je m'y installais. Edward vint s'assoir à côté de moi. Je fis l'erreur de me tourner vers Carlisle. Il tenait une seringue m'étant destinée ! Je me retourne vers Edward qui, je le vois bien, a du mal à garder son sérieux. Il me prend tout de même la main et plonge ses yeux d'or liquide dans les miens.

Edward s'écarta doucement de sa belle.

Lorsque la jeune fille se détourna en apercevant l'éguille, il eut beaucoup de mal à garder son sérieu et ne put retenir un ricanement amusé. Néamoins, le plus humblement possible, il lui prit la main.

- Ce n'est qu'une éguille,

"Ce n'est qu'une aiguille hein ? Et bien désolée, mais j'ai eu, j'ai et j'aurai toujours un problème avec un bout de métal pointu qui rentre dans mon bras."

Presque simultanément, je vis Carlisle et Edward lever les yeux au ciel. Évidemment, ils connaissaient le refrain... Je le leur servais à chaque fois où je me retrouvais dans cet horrible endroit, c'est à dire au moins trois ou quatre fois par mois. Je tentais de retirer ma main mais Edward la retint. Carlisle me dit alors d'un ton franchement moqueur:

"Est-ce que je peux te donner l'anti-douleur où tu vas courir en dehors de la salle comme une petite fille ?"

Je lui jetais un regard du haut du peu de dignité qui me restais (vraiment pas beaucoup... ) et je dis:

"Si ce n'était pas que tu es le seul à pouvoir m'arranger le bras, je m'enfuirais à toutes jambes..."

"Et je te rattraperais avant même que tu ais fait deux pas dans le couloir..." ajouta Edward, narquois.

Ce qui m'enrageait le plus, c'est qu'il avait raison ! Si c'est lui qui essaie de me rattraper, je ne les ferai même pas les deux pas !

Bella se laissa donc faire, bien obligée, vexée tout de même.
Edward souriait amusé, sans lacher la main de la jeune fille pendant que Carlisle s'activait.

(A vrai dire, je ne me suis jamais rien cassé alors je ne sais pas trop comment ça se passe)

- C'est finit? demanda la jeune fille, frustrée.

- Non pas encore, lui répondit le médecin.

Je me mettais à bouder. C'est alors qu'une idée horrible me traversa l'esprit. Je dû pâlir puisque Edward me demanda d'une voix plutôt inquiète:

"Est-ce que ça va ?"

Au lieu de lui répondre, je me tournais vers Carlisle:

"Je ne pourrai pas cuisiner avec le bras dans le plâtre, n'est-ce pas ?"

Edward, qui savait comment les talents de cuisinier de Charlie n'étaient pas très perfectionnés me jeta un regard désolé. Je l'ignorais aussi bien que je le pouvais, attendant le verdict qui déciderais de mon alimentation pour les deux prochaines semaines.

"Pas dans les premiers 5 jours..."

Décidement, j'avais vraiment mal choisi mon moment. Moi qui adorait la pizza serais obligée d'en manger cinq jours d'affilé... Non !!!! Carlisle, qui avait fini mon plâtre, me donna ses recommandations:

"Tu devras avoir le bras en écharpe pour 3 jours. Ensuite tu pourras bouger ton bras presque librement, mais pas de cuisine ! Edward, tu la surveillerais ? Je ne suis pas tout à fait sûr qu'elle respectera mes conseils..." ajouta-t-il en se tournant vers mon amoureux.

"Je ne ferais jamais ça !" me défendais-je. Mais aucun des deux ne semblaient me croire. Tanpis ! Au moins Edward restera plus longtemps avec moi !

Edward aquiesca puis s'approcha de Bella, l'enlaçant par la taille, tout en faisant attention à ne pas toucher son bras invalide.

- Je me sens en sucre quand tu me sers comme ça, rit la jeune fille.

-C'est que tu l'es, répondit-il avec un sourire.

Apres avoir remercié Carlisle, les deux amoureux sortirent de l'hôpital ensemble, main (celle de son bras valide pour Bella) dans la main.

- Alice est repartie, je te ramène chez toi?

Ce n'était pas vraiment une question et Edward se dirigeait déjà vers le parking.

Je soupirais en m'arrêtant. Il me lança un regard interrogateur en s'immobilisant lui aussi. Je lui dis: "Tu vas revenir dans combien de temps. Je veux dire... combien de temps vas-tu chasser encore ?"

"Une ou deux heures... Je n'ai presque plus faim mais... je ne veux pas prendre de chance."

"Tu vas être là ce soir ? Déjà que je vais probablement manger des pâtes trop cuites avec de la sauce brûlée pour souper, ce serait bien si tu venais..."

Il me serra contre lui avant de dire: "C'est sûr que je vais faire ma visite nocturne tout à fait insoupsçonnée de Charlie ! Je ne manquerais pas ça pour tout l'or du monde !"

*Pour tout l'or non, mais pour tout les lions de montagne peut-être...*

Je chassais cette pensée, pleine de remords et, avec l'aide d'Edward, je grimpais dans la Volvo argentée. Il attacha ma ceinture bien "qu'il soit convaincu que je ne risquais rien" et ce, même s'il conduisait à 190 km/h. Le retour pris autant de temps qu'il avait fallu à Alice pour m'amener de chez les Cullen à l'hôpital. Au moins celle-ci ralentissait un peu (100 km/h) dans Forks, ce qui n'est pas le cas d'Edward. Je vis à regret ma maison arriver. Mon amoureux arrêta la voiture en douceur et m'embrassa tendrement en me souhaitant bonne chance avec Charlie. Je tentais de le convaincre de rentrer mais il prit son air sérieux et inébranlable. Je sus alors que la partie était perdue.

"À tantôt..."

Au moment où je sortais, je demandais à Edward:

"Est-ce que tu vas venir souper ? Au moins, là tu vas avoir une raison valable de décliner la nourriture..."

Il me sourit et me promit d'être là. Je rentrais dans la maison, la tête basse. J'appelais Charlie en rentrant dans la maison avant de me taper le front: il est partit pêcher avec Billy Black... Peut-être qu'Edward serait là pour les explications finalement...

(J'étais très inspirée Very Happy

!!!)

Suite

Maison de Bella